Le projet Cortex s’inspire d’une étude neuropsychologique publiée en 2006.
En 2001, VZ, une femme au foyer en Italie souffre d’une grave dégénérescence cérébrale. Incapable de reconnaître tous ses proches, elle peut pourtant reconnaître l’image d’une personne, quelqu’un qu’elle n’a jamais rencontré : Silvio Berlusconi, ancien Premier ministre italien.
En superposant de nombreuses photographies recueillies sur internet des dirigeants de notre planète, Cortex propose une vision artistique de l’image subliminale crée par notre cerveau après avoir été bombardé par les portraits d’une même personne.
15 photographies impression jet d’encre pigmentaire
format 35x45 cm
Le point de vue de Wilfrid Estève sur jeudepaume.org
(...) Lourd d’impact et de sens, Cortex est un bilan de la frénétique production de l’actualité. Et si l’actualité révèle et accélère, Cortex la fixe et la cristallise. Cette exploration du net en profondeur, accouche d’une identité numérique assez dérangeante. Ce mille-feuille visuel nous interroge sur l’actuel statut de la photographie sur le net : peut-on encore parler d’image ou de flux ?
Nous sommes bien entrés dans l’ère du déferlement visuel, de l’image excès et de la profusion subliminale Cette boulimie dont nous sommes si friands et qui a fait naître des révolutions, propose aux dirigeants de la planète un bel univers spectral, décorporisé et digital en guise de portrait officiel. Cortex révèle leur nouveau visage et fait apparaître dans toute sa splendeur l’Homo numéricus, figure du XXIe siècle, de la réalité augmentée et de l’information de masse.