PHOSPHÈNES 

(2021-2022)



PHOSPHÈNE : Sensation lumineuse non due à la lumière.


Que voit un appareil photo, quand il n’y a rien à voir ?
Le projet Phosphènes est une réflexion sur les limites de la perception photographique numérique. 




En prenant des photos avec l’objectif caché, dans le noir absolu, le projet met en évidence la complexité de l'image photographique en tant que construction à la fois technique et subjective. Chaque appareil photographique réagit très différemment à un même stimulus, ou, mieux, à l’absence de stimulus, dans le noir. Ces images oniriques présentent des résultats différents selon le type d'appareil photo utilisé, révélant ainsi la diversité des processus de fabrication de l'image photographique.

Les phosphènes sont ces formes et couleurs que l'on peut voir lorsqu’on ferme les yeux. L’utilisation de ce terme est une invitation au public à considérer la photographie comme un medium, permettant de révéler des aspects cachés ou inattendus de la réalité.

L’installation Phosphènes, avec des images grand format illuminées avec une lumière noire, propose une expérience à la fois sensorielle et intellectuelle de la photographie. En éclairant les photographies avec une lumière noire, qui émet un rayonnement au-delà du spectre du visible, un effet de contraste se crée qui met en relief les artefacts visuels présents dans les images. Cette mise en lumière particulière renforce l'idée que ces œuvres ne sont pas des photographies au sens traditionnel du terme, n’étant pas obtenues par l’interaction des photons avec le capteur de l’appareil photo.

La mise en scène a également une portée symbolique: elle invite le public à s'interroger sur la nature de la photographie numérique, à son rapport à la perception visuelle et à la réalité.

Installation de deux Phosphènes lors de l’exposition Mue à Morpho Saint-Ouen (2022) :



2 Impressions latex sur papier dos bleu 150x220 cm.